Samedi 12 avril, à l'occasion des 25 ans des Eco interprètes nous avons mis en place cette expérimentation dans la forêt de Sergenaux. 2 chercheurs du laboratoire REHOMINA ont mis sur pieds cette action totalement chronophage mais exceptionnellement grandissante.
Avis de recherche :
Le laboratoire REHOMINA, recherche 8 participants volontaires pour une expérience végétale
Les personnes doivent :
- Avoir l’envie et la possibilité de quitter la terre ferme ( 3 m au minimum)
- Ne pas être vacciné contre la nature
- Tolérer la présence d’autrui
Phases de l'animation :
Accueil : présentation des chercheurs, de l'expérience sans dévoiler l'activité.
Ambiance et état d'esprit des personnes : détendues, regard nouveau sur les choses, place au hasard.
Questionnement de l'expérience : "Que peut on recevoir de la nature?"
Sas de rupture : valise dans laquelle déposer ses objets du quotidien, téléphone, montre, habits... Parcours en aveugle jusqu'au site de pratique : apprendre à marcher, écouter, ressentir
Découverte de l'arbre les yeux bandés.
Phase d'accordement : découverte des cordes d'accès et de Monsieur Chêne, explication de l'intérêt de grimper aux arbres. Rite initiatique chez certaines tribus : ascension, quête de soi...
Explication des modes d'ascension et ascension : chacun son rythme, écoute de soi.
Cocons : des hamacs ont été suspendus à 15 m , une fois chacun installé dans son cocon il est demandé de faire une pause, d'être à l'écoute du moment et de formaliser un haiku.
Haiku : après une phase de silence chacun a pu faire par ou non de sa production à voix haute.
Descente et débriefing de l'expérience : descente au sol (quand vous voulez) et échanges sur l'expérience.
Le laboratoire REHOMINA, recherche 8 participants volontaires pour une expérience végétale
Les personnes doivent :
- Avoir l’envie et la possibilité de quitter la terre ferme ( 3 m au minimum)
- Ne pas être vacciné contre la nature
- Tolérer la présence d’autrui
Phases de l'animation :
Accueil : présentation des chercheurs, de l'expérience sans dévoiler l'activité.
Ambiance et état d'esprit des personnes : détendues, regard nouveau sur les choses, place au hasard.
Questionnement de l'expérience : "Que peut on recevoir de la nature?"
Sas de rupture : valise dans laquelle déposer ses objets du quotidien, téléphone, montre, habits... Parcours en aveugle jusqu'au site de pratique : apprendre à marcher, écouter, ressentir
Découverte de l'arbre les yeux bandés.
Phase d'accordement : découverte des cordes d'accès et de Monsieur Chêne, explication de l'intérêt de grimper aux arbres. Rite initiatique chez certaines tribus : ascension, quête de soi...
Explication des modes d'ascension et ascension : chacun son rythme, écoute de soi.
Cocons : des hamacs ont été suspendus à 15 m , une fois chacun installé dans son cocon il est demandé de faire une pause, d'être à l'écoute du moment et de formaliser un haiku.
Haiku : après une phase de silence chacun a pu faire par ou non de sa production à voix haute.
Descente et débriefing de l'expérience : descente au sol (quand vous voulez) et échanges sur l'expérience.
Dessin du moment de Steven
Des photos non issues du moment mais qui peuvent donner une idée du cadre:
Haikus du moment :
Les oiseaux si proches
Expérience unique magique
Au plus proche du géant
Envol silencieux
Decollage vers la cime
Extasié et libre
Tourné vers le ciel
Reposé par le vieux chêne
Tchao terre ferme
Je vois le soleil
Les branches illuminent
Mon cœur apaisé
Merci les arbres
Le didgeridoo sonne
Comme un oiseau je suis.
Les oiseaux si proches
Expérience unique magique
Au plus proche du géant
Envol silencieux
Decollage vers la cime
Extasié et libre
Tourné vers le ciel
Reposé par le vieux chêne
Tchao terre ferme
Je vois le soleil
Les branches illuminent
Mon cœur apaisé
Merci les arbres
Le didgeridoo sonne
Comme un oiseau je suis.
Quelques élements de bilan :
La réintroduction de l'homme dans la nature, pose question, marque la rupture avec notre environnement et renverse l'ordre établi selon lequel nous influençons la nature et non l'inverse.
Le cadre "expérience" permet d'oser, il donne cependant une image trop scientifique à quelque chose qui ne l'est pas du tout.
Le "laisser libre" : notion importante à notre avis dans ce "registre" d'animation dans des phases clé de l'animation . "vous n'êtes pas obligé de faire ce que l'on vous demande", " vous laisser les objets que vous voulez", "vous retirez les bandeaux quand vous le voulez", "vous redescendez quand vous le sentez", "vous dites au revoir à l'arbre comme vous le voulez..."
Soi, les autres, la nature : cette action est une alternance entre des phases collectives et 'individuelles : soi et les autres. Et entre soi et la nature. On peut noter une fois de plus les retombées intéressantes et surprenantes d'un retour sur soi proposé dans un cadre bucolique et de plaisir, cette alternance semble avoir été bien vécue par des adultes. La relation a soi aurai pu d'avantage être amplifiée par une phase d'échauffement.
Le Sas de rupture est très intéressant et une bonne mise en entrée, il peut durer longtemps et "perdre les repères" des participants. Les objets laissés et repris plus tard sont révélateurs des personnes et leur degré d'abandon( très variable) en dit long sur nos dépendances.
Production : les haikus ont été proposés trop tôt et ont "accaparé " les esprits au lieu de les laisser voguer librement lors de la phase cocon. Il est également difficile de mettre fin à 20 minutes de silence, le choix des mots, de l'intonation est fort complexe.
Restitution : la phase d'échange est très riche pour l'amélioration de l'animation. Les participants qui ont reçu peuvent à leurs tour donner des éléments précieux. Il parait nécéssaire de mettre des mots sur l'aventure.
En espèce de conclusion :
Cette forme d'animation ouvre de nouvelles formes de pensées, elle propose une connexion qui semble très efficace avec la nature tout en ne s'imposant pas au participant. Pour les animateurs elle requiert une bonne préparation mais ce travail pousse les limites des habitudes et permet de s'ouvrir à bien d'autres possibilités inexplorables. Il semble que l'animateur soit autant le bénéficiaire de l'intervention que le participant autant dire que c'est là une grande réussite.
La réintroduction de l'homme dans la nature, pose question, marque la rupture avec notre environnement et renverse l'ordre établi selon lequel nous influençons la nature et non l'inverse.
Le cadre "expérience" permet d'oser, il donne cependant une image trop scientifique à quelque chose qui ne l'est pas du tout.
Le "laisser libre" : notion importante à notre avis dans ce "registre" d'animation dans des phases clé de l'animation . "vous n'êtes pas obligé de faire ce que l'on vous demande", " vous laisser les objets que vous voulez", "vous retirez les bandeaux quand vous le voulez", "vous redescendez quand vous le sentez", "vous dites au revoir à l'arbre comme vous le voulez..."
Soi, les autres, la nature : cette action est une alternance entre des phases collectives et 'individuelles : soi et les autres. Et entre soi et la nature. On peut noter une fois de plus les retombées intéressantes et surprenantes d'un retour sur soi proposé dans un cadre bucolique et de plaisir, cette alternance semble avoir été bien vécue par des adultes. La relation a soi aurai pu d'avantage être amplifiée par une phase d'échauffement.
- Ces 4 relations auraient pu être présentée dès le début.
Le Sas de rupture est très intéressant et une bonne mise en entrée, il peut durer longtemps et "perdre les repères" des participants. Les objets laissés et repris plus tard sont révélateurs des personnes et leur degré d'abandon( très variable) en dit long sur nos dépendances.
- Cette séquence peut être creusée d'avantage (avec des ados par exemple.) et débrieffée ensuite. Que sommes nous prêt à laisser ? De quoi a-t-on vraiment besoin ? Après l'animaition ? Qu'ai-je envie de reprendre?
- Au même titre que les objets d'autres choses pourraient être laissées (reprises ou non) : les peurs, les préjugés, les craintes...
Production : les haikus ont été proposés trop tôt et ont "accaparé " les esprits au lieu de les laisser voguer librement lors de la phase cocon. Il est également difficile de mettre fin à 20 minutes de silence, le choix des mots, de l'intonation est fort complexe.
Restitution : la phase d'échange est très riche pour l'amélioration de l'animation. Les participants qui ont reçu peuvent à leurs tour donner des éléments précieux. Il parait nécéssaire de mettre des mots sur l'aventure.
En espèce de conclusion :
Cette forme d'animation ouvre de nouvelles formes de pensées, elle propose une connexion qui semble très efficace avec la nature tout en ne s'imposant pas au participant. Pour les animateurs elle requiert une bonne préparation mais ce travail pousse les limites des habitudes et permet de s'ouvrir à bien d'autres possibilités inexplorables. Il semble que l'animateur soit autant le bénéficiaire de l'intervention que le participant autant dire que c'est là une grande réussite.
Pour aller plus loin...
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